31/07/2012

Le rêve ultime

Lors de la dernière entrée, il fut proposé ni plus ni moins qu'une nouvelle base au pouvoir politique, à travers la notion de « commission », qui d'ailleurs pourrait fort bien correspondre, dans le cas d'une municipalité, à celle de « comité », tout simplement...

Ainsi, qu'est-ce qui nous empêcherait donc d'envisager une nouvelle façon de fonctionner au niveau municipal, et dans laquelle les décisions proviendraient fondamentalement des comités associés aux différents aspects de la vie municipale, de l'économie à l'environnement en passant par les arts ?

En d'autres termes, qu'est-ce qui nous empêcherait de concevoir que le pouvoir de décision soit essentiellement remis à la population elle-même, en bout de ligne ?

Remarquez que, d'un autre côté, rien dans tout cela ne devrait empêcher non plus les autorités municipales d'avoir le dernier mot, et donc de choisir au bout du compte de ne pas appliquer une recommandation qui pourrait leur être faite par un « comité officiel », à condition peut-être de simplement justifier publiquement une telle décision.

Et pour nous aider à nous faire une idée de ce à quoi pourrait ressembler plus précisément une municipalité qui fonctionnerait de la sorte, il pourrait s'avérer utile de consulter le document suivant, qui décrit justement ce en quoi pourraient consister les droits et obligations respectifs des comités officiels et des autorités municipales, dans ce qui pourrait peut-être se voir considéré comme un « village du futur »...

Car après tout, n'est-il pas permis de rêver un peu, même en temps de campagne électorale ?

Et quel grand projet n'a pas d'abord pris naissance sous la forme d'un rêve ?

Or, s'il un rêve qu'il vaille la peine d'entretenir, ne devrait-il pas être celui de voir un jour la population se retrouver en charge de son propre avenir ? Ou en d'autres termes, ne devrait-il pas être tout simplement celui de la démocratie ?

Car vraiment, serait-ce trop demander qu'un peu plus de démocratie, même à l'Anse-Saint-Jean ?

18/07/2012

Gouverner par commissions

En ces temps de fièvre électorale...

Permettez-moi de sortir quelque peu du contexte plus proprement anjeannois, et de vous soumettre un texte de nature plus générale, mais qui risque de s'avérer d'autant plus propice à envisager le genre de contexte politique que nous souhaiterions voir apparaître dans notre village suite aux prochaines élections non pas provinciales, mais municipales...

Car après tout... Ne serait-ce pas temps de commencer à y penser ne serait-ce qu'un petit peu ?...

À condition bien entendu de ne pas cesser pour autant de profiter de l'été !

Alors bon été !...

L'Étiteur en Chef
Gouverner par commissions
ou
Laisser la parole à ceux qui sont le mieux placés pour parler

Si des décisions doivent être prises, alors pourquoi ne pas faire en sorte qu'elles soient prises par ceux qui s'avèrent en fait les mieux placés pour les prendre ? Autrement dit, s'il faut édifier une politique devant porter sur une question ou une autre, pourquoi celle-ci ne serait-elle pas d'abord élaborée par ceux qui connaissent le plus la question, ou ont carrément étudié celle-ci de par le passé, que ce soit à travers des études académiques ou autrement ? Et si une décision doit affecter un aspect ou un autre de l'activité humaine, alors pourquoi ne pas commencer par demander ce qu'en penseraient ceux dont ce secteur représente en fait la réalité quotidienne ?

Et si une telle approche s'avère impraticable dans le système politique actuel, alors pourquoi ne pas au moins commencer, avant d'implanter une politique ou une autre, par consulter ceux qui seront les premiers à être affectés par celle-ci ?

D'ailleurs, n'est-ce pas en ce sens que nos propres gouvernements semblent déjà se diriger, à travers les structures que l'on appelle les « commissions parlementaires », ou encore les « commissions d'enquête » ? Car indépendamment du sujet abordé ou de l'intention visée, de telles commissions ne consistent-elles pas d'abord et avant tout à regrouper ceux qui sont les premiers concernés par un sujet donné, que ce soit parce qu'ils représentent de pures et simples « autorités en la matière », ou simplement des « témoins privilégiés » s'avérant donc en mesure de communiquer des informations potentiellement essentielles pour ce qui est d'approfondir et d'intégrer la connaissance publique que l'on peut avoir en rapport à un tel sujet ? Car pour qu'une politique puisse s'avérer ne serait-ce que moindrement utile ou sensée, ne devrait-on pas d'abord s'assurer de bien comprendre ce sur quoi on compte justement légiférer ?..

Et comment peut-on prétendre faire des lois sur quelque chose dont on ne connaît rien ?

N'est-ce pas d'ailleurs l'erreur première que semblent en fait commettre nos politiciens ?

Alors, pourquoi ne pas suivre l'exemple que nos gouvernements semblent eux-mêmes nous donner de plus en plus, et ainsi laisser des « commissaires » préparer le terrain avant de commencer à parler de formuler quelque loi ou politique que ce soit ?

Ainsi, s'il faut donc établir une quelconque politique...

Pourquoi ne pas tout d'abord créer une commission qui aurait pour but d'étudier quels seraient les besoins auxquels il faudrait véritablement répondre, en prenant donc pour point de départ les demandes et recommandations de ceux qui seront les premiers concernés par la politique en question ?
Et pour ce faire, pourquoi ne pas nommer des commissaires œuvrant déjà au sein du milieu se trouvant justement visé par la politique en question ?
Et pourquoi ne pas commencer par demander aux membres d'une telle commission quelle personne ceux-ci souhaiterait eux-mêmes choisir pour les représenter en tant que « commissaire en chef » (ou en tant que « commissaire », plus simplement) ?
Pourquoi ne pas aller jusqu'à offrir un certain « salaire » aux membres d'une telle commission, ou du moins à son commissaire, quand bien même celui-ci ne serait-il que symbolique, et ne servirait donc qu'à communiquer à ce tels citoyens exemplaires la reconnaissance et la gratitude qu'ils auront justement mérités ?
Et surtout, avant d'établir une quelconque politique...

Pourquoi ne pas d'abord attendre le rapport que pourra livrer la commission qui aura justement été mandatée à cet effet ?
Ou en d'autres termes, pourquoi ne pas d'abord attendre qu'une telle commission ait donc pu rencontrer les personnes appropriées, et avoir suffisamment étudié la question et ses implications pour être en mesure de déterminer quelles interventions devraient selon elle être priorisées ?

Et ceci étant dit, y a-t-il vraiment quoi que ce soit, dans un tel processus, qui empêcherait les élus d'y participer, notamment en assistant aux réunions de l'une ou l'autre des commissions qui auront pu être crées ? Et qu'est-ce qui empêcherait en fait les élus de déterminer eux-mêmes quelles sont les commissions avec lesquelles ils souhaiteraient personnellement se voir plus particulièrement associés, et aux réunions desquelles ils pourraient donc assister ?

Qu'est-ce qui empêcherait les élus de faire part de leurs propres recommandations tout au long de ce processus ? Et qu'est-ce qui empêcherait les élus, lorsqu'ils se réunissent eux-mêmes, de faire état des développements pouvant être observés au sein des différentes commissions, et de discuter entre eux des recommandations qu'ils pourraient justement apporter à l'une ou l'autre de celles-ci ?

Et au bout du compte, qu'est-ce qui empêcherait les élus de « faire ce qu'ils veulent » avec le rapport qui pourra leur être remis par une commission ? Autrement dit, qu'est-ce qui les empêcherait de déterminer de quelle façon pourraient être appliquées les recommandations ayant pu être formulées dans un tel rapport ? Et qu'est-ce qui les empêcherait, surtout, de déterminer dans quelle mesure pourraient être financées les propositions amenées par les différentes commissions ? Ou autrement dit, qu'est-ce qui les empêcherait de répartir le financement dont ils peuvent disposer entre les différentes propositions qui leur auront été soumises, en fonction de leurs propres priorités tout comme de la réalité budgétaire auxquels ils se verront alors confrontés ?

Pour conclure, pourquoi les élus devraient-ils donc s'improviser experts en tel ou tel domaine, dans le seul but de pouvoir légiférer à ce niveau, alors qu'ils serait pourtant si simple de demander d'abord l'avis de ceux qui seraient justement les mieux placés pour émettre ce dernier ?

Pourquoi les élus devraient-ils, du moment où ils sont justement élus, devenir soudainement érudits dans des disciplines auxquelles ils auraient surtout besoin d'être initiés ? Leur travail d'élu en tant que tel n'est-il pas déjà assez exigeant au départ pour qu'on leur demande en plus de réinventer la roue là où ils auraient surtout besoin d'apprendre leur abécé ?

Finalement, pourquoi demander l'impossible à des élus qui ne sont après tout que des humains comme les autres ? Leur salaire en vaut-il seulement la peine ?

Et si l'on demande à quelqu'un de faire l'impossible sans même lui offrir en échange un salaire qui soit ne serait-ce que moindrement décent, ne se trouve-t-on pas surtout à réunir tous les éléments pour que le travail se trouve en fait à être tout simplement bâclé, au bout du compte ?

Alors plutôt que de demander à une poignée d'élus de tout faire du jour au lendemain, pourquoi ne pas tout simplement partager leur travail avec ceux qui ne demanderaient pourtant qu'à offrir leur contribution, à un niveau ou l'autre de l'activité municipale, en commençant par tout simplement exprimer leur opinion à ce sujet ?

Ou autrement dit, tant qu'à prétendre vivre en démocratie, pourquoi ne pas tout simplement joindre l'acte à la parole, après tout ?

L'Éditeur en Chef