25/05/2011

Le prétexte


Selon le maire, il serait injuste de comparer l'endettement de municipalités dotées d'un centre de ski avec celui d'autres municipalités n'ayant justement pas à assumer un tel investissement. Pour reprendre les mots du maire, cela reviendrait donc à « comparer des pommes avec des oranges ». Comme le raisonnement semble plausible, nous avons donc tenté de comparer plus spécifiquement l'endettement de l'Anse-St-Jean avec celui d'autres municipalités pourvues elles aussi d'un centre de ski. Disons que les résultats s'avèrent plutôt intéressants, comme on peut d'ailleurs le constater en cliquant tout simplement sur le lien suivant : Tableau comparatif de la situation de l'endettement à L'Anse-St-Jean et à d’autres municipalités dotées d'un centre de ski.Et par ailleurs, il n'y a qu'à cliquer sur cet autre lien afin d'obtenir les données qui ont justement permis de dresser un tel portrait, du moins pour l'année 2010, et qui se trouvent donc à provenir directement du Ministère des Affaires Municipales : http://www.mamrot.gouv.qc.ca/finances-indicateurs-de-gestion-et-fiscalite/information-financiere/profil-financier-et-autres-publications/profil-financier/edition-2010/.

Comme on peut le constater, il faut d'abord reconnaître une chose : c'est qu'en terme d'endettement per capita, on peut certainement affirmer que la situation de l'Anse-St-Jean se compare plutôt avantageusement à celle d'autres municipalités dotées d'un centre de ski.

Ceci étant dit, si on se penche plutôt sur le taux d'endettement proprement dit, soit le rapport entre l'endettement total net et la richesse foncière uniformisée (veuillez excuser un tel jargon...), on se rend compte que l'Anse-St-Jean semble loin d'avoir un bilan particulièrement enviable, pour le moins qu'on puisse dire. Ainsi, si l'on commençait par se comparer à notre « éternel rival », soit la municipalité de St-David-de-Falardeau, on peut constater que le taux d'endettement de celle-ci ne serait que de 1,8 %, tandis que le nôtre, à 3,8 %, serait pratiquement deux fois plus élevé.

En fait, notre taux d'endettement serait même plus supérieur à celui de la municipalité du Mont-St-Anne, soit Beaupré, qui se situerait plutôt à 2,6 % ! Et du moment où l'on considère le taux d'endettement de moins d'un pour cent qu'on peut retrouver à Mont-Tremblant, il semblerait manifestement qu'en fait, plus on se compare, et plus on se désole !...

Ainsi, même en nous comparant à d'autres municipalités dotées elles aussi d'un centre de ski, il semblerait que nous soyons loin de faire figure de premiers de classe en la matière.

Et cela tend à rendre d'autant plus douteux le genre de raisonnement que semble utiliser le maire, pour tenter de justifier un tel niveau d'endettement.

Car à en croire le maire, si l'endettement du village peut paraître excessif, ce ne serait que parce celui-ci se trouve à abriter un centre de ski ; or, comme on vient de le voir, le simple fait d'avoir un centre de ski ne peut expliquer le fait que nous soyons pourtant passablement plus endettés que d'autres municipalités se trouvant pourtant dans une situation semblable.

Faudrait-il donc en conclure que pour le maire, le fait d'avoir un centre de ski se trouve à représenter ni plus ni moins qu'un prétexte pour s'endetter toujours davantage ?

Encore une fois, disons simplement que l'on voudrait certainement pouvoir croire le contraire.

24/05/2011

La municipalité va payer !

Dans les deux articles précédents, on fait mention de ce qui semble être une certaine tendance du maire à se dire qu'il pourra bien lancer quelque projet que ce soit, ou prendre n'importe quelle décision qu'il voudra, puisqu'au bout du compte, les contribuables n'auront tout simplement pas d'autre choix que de payer la note.

Voici certains cas précis qui permettent de voir cette tendance à l'œuvre, et ce, d'une façon qui s'avère disons plutôt frappante.

Lors de la célébration du 150eme anniversaire de l'Anse-St-Jean, le maire a soudainement eu l'idée géniale d'offrir un repas gratuit aux 200 premières personnes qui se seront présentées, bien qu'une telle mesure n'avait apparemment jamais été prévue dans le budget d'un tel événement. En fait, il faut croire qu'une fois de plus, le maire n'avait manifestement pas même pensé au coût que pouvait avoir une telle mesure, ce qui contribue peut-être à expliquer que l'événement, au bout du compte, aura du boucler son budget avec pas moins de 40 000 $ « dans le trou ».

Mais où est le problème, du moment où ce sont les contribuables qui paient !...

Voici un autre exemple qui s'avèrerait sans doute assez « dur à battre » dans le genre.

Cet hiver, le Mont-Édouard n'était sensé ouvrir sur une base hebdomadaire qu'à partir du 23 décembre. C'est du moins ce qui avait été annoncé, publicisé et diffusé partout, c'est-à-dire sur internet, dans les journaux et dans l'Entre-Nous. Aussi, quelle ne fut pas la surprise de celui qui était alors directeur de la montagne, à savoir M. Daniel Capistran, lorsqu'il s'est vu recevoir le 19 décembre au soir un appel du maire en personne, où ce dernier lui enjoignait d'ouvrir la montagne dès le lendemain matin !... Et pourquoi ? Tout simplement parce que le propriétaire d'Aux Pieds d'Édouard, M. Doris Duchesne, se trouvait à avoir vendu des forfaits de ski à certains clients, et ce pour des journées de ski qui n'étaient donc même pas sensées exister au départ ! Alors si on peut mettre de côté le manque flagrant du d'organisation et de concertation que cela tend à suggérer, il s'avère pourtant difficile de ne pas en venir à se poser certaines questions.

Il n'est pourtant point besoin d'être sorcier pour savoir que du moment où l'on décide d'ouvrir une entreprise lors d'une journée où tous la croient fermée, on ne devrait pas exactement s'attendre à ce qu'une telle journée s'avère la plus rentable de l'année... Et lorsqu'on sait que, dans le cas d'une montagne de ski comme la nôtre, le simple fait de garder la station ouverte pendant une journée se trouve à coûter pas moins de 4000 $, on peut donc déduire que trois jours à ce régime risquent donc de faire monter la facture à pas moins de 12 000 $ en perte nette, dans la mesure où de tels coûts d'exploitation ne pourront vraiment être compensés par un achalandage ne pouvant s'avérer que minimal, sinon pratiquement nul.

Et quelle fut donc la réponse de notre « cher » maire, après qu'on ait tôt fait de lui rappeler de telles considérations pourtant évidentes ? Ou autrement dit, qu'a-t-il donc répondu, lorsqu'on lui a fait valoir que le fait d'ouvrir le Mont-Édouard dans de telles circonstances équivaudrait à rien de moins que 12 000 $ en pure perte, alors que le centre de ski semble pourtant loin de disposer d'une quelconque forme de « coussin financier », et qu'il n'a donc justement pas les moyens de se permettre de telles dépenses aussi majeures qu'inutiles ?

Eh bien, il semblerait que le maire aurait tout simplement répondu ceci : « C'est pas grave ! La municipalité va payer ! »

La municipalité va payer. Intéressante philosophie, n'est-ce pas ?

Et en fait, ne devrait-on pas surtout remercier le maire pour avoir exprimé une fois pour toutes, et avec autant de limpidité, ce qui justement semble être sa façon de penser ?

Et grâce à lui, les citoyens sont donc en mesure de savoir à quoi ils peuvent s'attendre, avec un maire qui semble définitivement croire que ces derniers lui auront signé rien de moins qu'un chèque en blanc !...

23/05/2011

Encore et toujours du garochage...


Lors de l'article précédent, nous avons mentionné une certaine tendance que pourrait avoir le maire à faire les choses un peu rapidement, et souvent sous la pression d'un deadline, ce qui tendrait notamment expliquer que ces choses semblent souvent finir par être faites à peu près n'importe comment. La façon dont la MFR aura été construite semblerait donc ainsi constituer un exemple d'une telle tendance au « garochage ».

En voici maintenant un autre : celui de la Maison des Aînés. En fait, il s'avère pratiquement surprenant de voir à quel point peuvent se ressembler les contextes dans lesquels ces deux projets auront été lancés.

Ainsi, dans le cas de la Maison des Aînés, on semble s'être surtout soucié de trouver l'entrepreneur qui « chargerait le moins cher possible », pour ensuite se mettre à construire en catastrophe, comme si tout ce qui importait, dans un projet comme celui-là, était de procéder de façon aussi rapide et aussi « cheap » que possible.

Quand on considère le fait que les nouveaux résidents de la Maison des Aînés n'ont eu d'autre choix, pendant une bonne période, que de commander leurs repas au restaurant l'Est-Anse-Ciel, il faut croire que les choses ont certainement du être précipitées quelque part, si l'on n'avait même pas pris le temps de se demander comment ces personnes âgées pourraient faire au juste pour s'alimenter !...

Mais dans un ordre d'idées peut-être un peu plus général, on serait peut-être en droit de se demander si, au départ, il y ait eu quelqu'un, à quelque part, pour s'interroger sur la pertinence réelle d'un tel projet. Car après tout, où est donc le sens d'investir dans un service qui n'est manifestement pas rentable au départ, puisqu'il ne lui aura donc fallu que quelques années d'opération pour en venir à devoir demander à la municipalité de l'aider à boucler ses fins de mois !... Et qui sait, peut-être cela pourrait-il contribuer à expliquer qu'il n'y ait justement qu'une administration municipale qui puisse se lancer dans une aventure qui, manifestement, n'aura pas su attirer l'intérêt d'un quelconque entrepreneur privé !... Car s'il n'y avait manifestement aucune entreprise de construction de résidences pour personne âgées qui avait déterminé qu'il y avait au départ le besoin et la clientèle nécessaire pour faire en sorte qu'une telle résidence puisse vivre à même ses propres revenus, peut-être est-ce parce qu'un tel projet n'avait donc d'autre choix que de s'avérer déficitaire, tout simplement !...

Ainsi, quand on en est rendu à se demander si quelqu'un a même pris le temps de penser un peu à son affaire avant de lancer un projet de plusieurs millions de dollars, n'est-on pas surtout en droit de se demander s'il n'y aurait quand même pas des limites à se « garocher » ?...

Mais au fond, peut-être le maire a-t-il davantage « pensé à son affaire » qu'on ne pourrait le croire, justement. Car après tout, où est le problème avec le fait qu'un quelconque projet s'avère déficitaire, quand au bout du compte on n'a qu'à demander aux contribuables de payer la différence ?...

Et pour ce qui est d'expliquer finalement ce qui semble s'avérer un certain penchant du maire pour faire les choses d'une façon plus ou moins précipitée, on n'en demeure pas moins avec une dernière question : si le maire semble ressentir ainsi le besoin de faire autant de choses de façon aussi rapide que possible, et ce même au risque de le faire n'importe comment, ce ne serait quand même pas dans le seul but de donner l'impression que les choses avancent à l'Anse-St-Jean, notamment en vue des prochaines élections, et ce même si, pour chaque pas fait en avant, il faudra vraisemblablement en faire plus tard deux par en arrière ?...

On voudrait assurément pouvoir croire le contraire.

22/05/2011

Le maire se croirait-il donc « inimputable » ?


Lors d'un article précédent, nous avons soulevé le fait qu'à voir le maire Boucher se moquer systématiquement de l'opinion des autres, et même de ceux qui semblent pourtant les mieux placés pour s'exprimer sur un sujet donné, on pourrait croire que ce dernier serait doté d'une qualité pratiquement surnaturelle, soit celle de l'infaillibilité. Le maire Boucher serait donc, comme le pape, dans une catégorie qui le mettrait au dessus du commun des mortels.

Or, en regardant le maire aller, on pourrait même en venir à supposer à ce dernier une autre « qualité immuable », soit celle d'être « inimputable ». Car bien qu'un tel mot soit inexistant dans la langue française, il ne semble pas moins décrire un phénomène bien réel, comme tend à le suggérer le fait qu'il existe cependant dans la langue espagnole ; et bien entendu, on parlerait ici d'une « qualité » qui serait fort étroitement reliée à celle qui fut précédemment mentionnée.

Ainsi, tout le monde sait que, dans le dossier du Mont-Édouard, par exemple, le maire a toujours su blâmer sans réserve chacune des administrations du centre de ski pour leurs supposées erreurs, alors que toutes ces administrations n'ont pourtant été mises en place par personne d'autre que le maire lui-même, qui d'ailleurs a toujours été lui-même à la tête de l'organisation en tant que président du Conseil d'Administration. Cet état de choses plutôt paradoxal a d'ailleurs été mentionné plus tôt dans ce blogue, où il était suggéré que le maire paraissait être « à la tête de tout, mais responsable de rien ».

De nouveaux exemples semblent permettre de tirer des conclusions semblables.

Ainsi, au niveau de la Maison Familiale Rurale, on sait que les coûts du projet, estimés initialement à environ 60 000 $, ont pratiquement doublé entretemps, pour venir maintenant se situer plutôt autour du double, soit environ 120 000 $. Et voilà que le maire Boucher accuserait maintenant la directrice de la Petite-École et celle de la MFR pour un tel dépassement de coûts. Or, il semblerait que le maire, avant le lancement du projet, avait pourtant été avisé à plus d'une reprise qu'il en coûterait sans doute plus cher qu'autre chose de soudainement tenter de convertir en école un bâtiment qui avait déjà été employé pour autre chose, soit un centre communautaire, dont les activités ne pouvaient en outre que s'avérer ainsi compromises, comme c'est d'ailleurs ce qui semble être en train de se passer. Mais comme c'est souvent le cas, le maire a plutôt choisi de faire fi de tels avertissements, sans doute en se disant, une fois de plus, qu'il est quand même infaillible, après tout. Et il faut avouer que, comme cela semble aussi être souvent le cas, le maire était alors apparemment à la « dernière minute », puisqu'il y avait paraît-il un certain « moratoire » en vertu duquel certaines subventions ne pouvaient se voir accordées que si le projet en question avait été entamé dans un délai donné.

Ainsi, une fois de plus, ce sont finalement les citoyens qui auront fait les frais d'une certaine tendance du maire à l'aveuglement, sinon au « garochage »... Mais cela, ce n'est quand même pas de sa faute, non plus !...

De façon générale, on peut accorder au maire d'avoir réussi au moins une chose : soit d'instaurer un système de « bouc émissaires » qui fait en sorte que, dès qu'un problème arrive, il puisse blâmer quelqu'un d'autre que lui, bien qu'on sache tous qu'il n'y a pourtant pas grand monde d'autre que lui-même qui puisse pourtant décider quoi que ce soit à l'Anse-St-Jean.

Ainsi, le maire aura quand même pris soin d'installer des « responsables » un peu partout à travers le village, des « responsables » qui, bien qu'on aura surtout pris soin de les dénuer de tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à un réel pouvoir de décision, seront pourtant toujours là pour assumer ce qui sera sans doute la seule vraie responsabilité qu'ils auront jamais eue, soit de manger les coups à sa place.

Au fond, sans doute le maire a-t-il raison : peut-être n'est-ce pas à lui que l'on devrait chercher à imputer quoi que ce soit du moment que cela va mal, même si c'est pourtant lui qui décide tout. Car en réalité, qui l'a mis lui-même en place, ce maire, si ce n'est bien sûr la population en tant que telle ? Ainsi, peut-être devrions-nous plutôt nous réjouir : n'a-t-on pas eu ce que l'on voulait, dans la mesure ou ce maire a quand même été réélu avec une majorité relativement confortable, alors que tous devaient pourtant commencer à connaître le personnage, qui était alors déjà en poste depuis quatre ans ?

Et si l'on est plutôt déçu du travail que peut faire le maire, alors que nous reste-il donc à faire que de nous dire que ni lui, ni personne de semblable ne sera porté au pouvoir lors des prochaines élections ? Et en fait, ne serait-il pas temps de commencer justement à nous demander quel genre d'administration municipale nous voudrions plutôt mettre en place, une fois rendus là ?...

Alors merci, monsieur Boucher, pour ainsi nous avoir tous rappelés à nos responsabilités !...

16/05/2011

Le climat de terreur


Terreur : Peur collective qu'on fait régner dans une population, un groupe de personnes, dans le but de briser sa résistance. (Dictionnaire français en ligne, http://www.cnrtl.fr/definition/terreur)

Dans mon dernier article, je faisais état des tentatives du maire Boucher pour connaître mon identité, ou sinon pour faire cesser les activités de ce blogue, purement et simplement.

Mais en fait, la véritable question devrait sans doute s'avérer plutôt la suivante : suis-je vraiment le premier, à l'Anse-St-Jean, que l'on semble chercher à museler ? Suis-je vraiment la première personne qui se retrouve à devoir craindre pour lui-même, dans la mesure où celle-ci aura osé dire tout haut ce que d'autres pensent tout bas ? Suis-je donc la première personne sur laquelle on semble laisser planer la peur de représailles, advenant le cas où j'oserais exprimer publiquement mon opinion ? Et plus généralement, suis-je vraiment la seule personne qui doive y penser à deux fois avant de dire ce qu'elle pense, tout simplement ? Ou autrement dit, suis-je vraiment la seule personne qui se retrouve à devoir se dire qu'il vaudrait sans doute mieux ne pas trop parler, après tout ?

Et surtout, voici la réelle question : tout cela est-il vraiment normal ?

Pour être plus précis, est-ce bien vraiment normal que l'on utilise ainsi la peur pour empêcher les gens de s'exprimer ? Car, mis à part le fait que ceci constitue rien de moins que la violation pure et simple du droit à la libre expression, pourtant l'un des plus fondamentaux à toute démocratie digne de ce nom, une telle politique, qui consiste donc à contrôler les gens par la peur, et qu'à ce titre on devrait peut-être plus proprement qualifier de « régime de terreur », ne correspond-elle pas plutôt à l'assise des pires régimes qu'auront pu connaître la planète, de celui de Robespierre à celui de Staline, pour ne mentionner que ceux-là ? Et surtout, cela ne constitue-il pas la politique de base des régimes les plus autocratiques, oppressifs, régressifs et répressifs que peut présentement connaître la planète, de l'Iran à la Corée du Nord, en passant bien sûr par la Chine et la Russie, sans oublier bien sûr tous les pays du Moyen-Orient ?

Et la question qui s'impose d'elle-même est donc celle-ci : est-ce vraiment à de tels pays que nous souhaitons ressembler ?

Ou ne devrions-nous pas plutôt ressembler à ce qu'on pourrait appeler une démocratie, comme, tiens donc, le Canada !

Et si véritablement nous vivons dans une démocratie, n'est-ce donc que sur papier, ou cela se vérifie-t-il aussi dans la réalité ?...

Ou autrement dit, sommes-nous vraiment dans un « pays libre », oui ou non ? Sommes nous bien au Canada, ou quelque par comme en Iran, ou je ne sais quoi ?...

Et si tel n'est pas le cas, alors souhaitons-nous vraiment que notre si beau village devienne justement quelque chose comme une enclave de la Corée du Nord au Saguenay-Lac-St-Jean ?...

Et voici enfin la question ultime : allons-nous vraiment laisser faire cela, et tout bonnement continuer à faire comme si de rien n'était ?

Avons-nous vraiment si peu de respect pour notre démocratie, et donc pour nos propres droits ?

Avons-nous donc, finalement, aussi peu de respect envers nous-mêmes ?...

Car est-ce vraiment trop demander que le respect des droits de l'homme, en toute honnêteté ?

Et permettez-moi, pour une fois, de suggérer une réponse à toutes les questions que je peux lancer : j'espère que NON !...

Et si vraiment nous aspirons à la démocratie, alors n'oublions pas que c'est quand même ensemble que ça se vit ! Et pour être plus précis : si de par notre silence et notre soumission nous pouvons cautionner un tel régime de terreur, nous pouvons tout aussi bien décider de le refuser, surtout dans la mesure où l'on se montre justement capables de parler d'une seule voix.

Car après tout, si des jeunes partout au Moyen-Orient on réussi à faire valoir leurs droits, en commençant bien sûr par les revendiquer, alors pourquoi n'en serions-nous pas capables nous aussi ?...

Et pour y arriver, est-il vraiment besoin de faire quoi que ce soit, ou plutôt de ne pas se laisser faire, tout simplement ?

Il n'est donc sans doute pas nécessaire de demander la destitution de qui que ce soit, mais tout simplement ceci : serait-il possible qu'on nous témoigne ne serait-ce qu'un minimum de respect, s'il-vous-plaît ?

J'ose espérer qu'une telle demande, tout au moins, saura être comprise et entendue par un tout élu qui prétende ne serait-ce que le moindrement du monde être au service de sa population.

Sommes-nous au Canada ou en Lybie ?


Il semblerait qu'en ce moment même, monsieur le maire soit en train d'essayer de déterminer l'identité de l'Éditeur en Chef de ce blogue, ou autrement dit, de l'auteur même de ces lignes. En fait, il semble qu'il souhaiterait surtout que cet auteur cesse de justement de tenir ce blogue, et donc de tenir des propos susceptibles de remettre en question certains aspects de son travail.

Bien sûr, il n'est sûrement pas le premier politicien à entretenir ce genre de souhait. Car après tout, qui aime se faire contredire, et qui plus est publiquement ? Et c'est d'ailleurs sans doute pourquoi les relations entre le pouvoir et les médias ont tendance à être plutôt tendues, pour le moins qu'on puisse dire, et ce partout à travers le monde.

Cependant, et parlant du reste du monde, rappelons qu'il existe une différence assez fondamentale que l'on peut noter à ce chapitre entre les pays que l'on dit « démocratique », et les régimes que l'on qualifie plutôt de « dictatoriaux ». En effet, dans toute société qui se veut démocratique, la liberté d'expression, et donc la liberté de presse, et supposée représenter non seulement l'un des droits les plus fondamentaux que l'on peut y retrouver, mais surtout l'un des facteurs premiers qui puissent justement garantir le caractère démocratique d'une telle société. Car après tout, le principe même d'une démocratie, soit ce qu'on appelle le « gouvernement responsable », n'est-il pas de faire en sorte que les élus soient tenus responsables de leurs actes devant la population ? Et n'est-ce pas justement l'un des buts premiers des médias, que de forcer les élus à rendre compte de leurs actions, en veillant d'abord à ce que ces dernières soient connues du public ? Et cela ne devrait-il pas représenter le droit, voire le devoir le plus fondamental de tout citoyen que de veiller à se former un opinion vis-à-vis du travail de ses élus, en commençant d'ailleurs par s'informer à ce niveau, ne serait-ce qu'afin de pouvoir ensuite être mieux en mesure de lui demander à ces élus de répondre de leurs actions ? Et puisque la démocratie est essentiellement une entreprise collective, n'est-il pas tout aussi fondamental de laisser les citoyens s'exprimer, ne serait-ce que de façon à ce que ceux-ci puissent ensemble juger eux-mêmes de ce qui serait dans leur meilleur intérêt, ce qui correspond après tout à la définition même de la démocratie ?

Bien sûr, tous ces beaux principes devraient normalement nous sembler tout à fait familiers dans un pays à longue tradition démocratique comme le nôtre. Mais ceci dit, il devrait sans doute s'avérer tout aussi évident que de tels principes soient les premiers à être bafoués dans des régimes que l'on pourrait plus proprement qualifier de « dictatoriaux ». Ainsi, personne n'est sans doute surpris que la « liberté d'expression » est un terme qui ne veut pas vraiment dire grand chose dans des pays comme la Lybie et la Syrie, ce qui d'ailleurs représente sans doute l'une des raisons premières pour lesquels de tels pays connaissent présentement des révolutions, que notre propre gouvernement s'emploie en fait à supporter, à un degré ou à un autre.

Mais si notre pays s'avère donc un si fier champion de la démocratie, au point de veiller à encourager l'instauration de celle-ci à travers la planète, comment pourrait-il être acceptable que cette même démocratie puisse pourtant se voir malmenée à l'intérieur même de ses frontières ?

Car pour être plus précis, du moment qu'un élu semble remettre en question un principe aussi fondamental à la démocratie que la liberté d'expression, se trouve-il vraiment à agir d'une façon qui soit digne des pays véritablement démocratiques, ou plutôt des régimes dictatoriaux et totalitaires dans tout ce que ceux-ci peuvent avoir de plus abject ?

On peut certainement comprendre le maire lorsque ce dernier avance que le fait d'avoir « mauvaise presse » ne peut certainement pas contribuer à embellir l'image d'un village, ce qui en soit est en fait une évidence. Mais justement, le véritable rôle d'un élu est-il de simplement répéter des évidences, pour ensuite s'employer surtout à « tirer sur le messager », en croyant peut-être qu'il suffit de faire taire ceux qui osent parler pour que tout soit réglé ? Et si l'on se plaît donc à employer des méthodes ni plus ni moins que répressives, alors peut-être vaudrait-il la peine de se demander si justement la répression constitue une façon appropriée de gérer une population, ou si celle-ci ne tend en fait qu'à emmener celle-ci qu'à éventuellement se retourner contre son « souverain », comme on peut d'ailleurs le voir en ce moment au Moyen-Orient ?

Et au départ, peut-on vraiment croire que la meilleure façon de régler ses problèmes, dans la vie, soit de tout simplement éviter d'en parler ? Ou est-ce qu'une telle approche, qui ne revient donc qu'à refuser de faire face à ses problèmes et donc se « mettre la tête dans le sable », peut-elle vraiment mener à quoi que ce soit ?

Et ultimement, le rôle d'un élu, lorsqu'il se voit donc critiqué dans les médias, est-il vraiment de se plaindre, ou plutôt d'accepter ses responsabilité, en commençant donc par remplir le devoir premier pour lequel il a justement été élu, soit d'accepter de rendre compte de ses actes devant la population ? Ou autrement dit, le véritable rôle d'un politicien est-il vraiment de tenter de se défiler de sa responsabilité première, ou plutôt de veiller à justement honorer celle-ci ?

Ainsi, la première chose qu'un politicien responsable se devrait donc de faire, s'il se voit critiqué, ne serait-elle pas plutôt de commencer par lui-même s'interroger, et au besoin de consulter sa propre population, afin de voir ce qu'il lui faudrait faire afin de mieux remplir son devoir premier qui n'est après tout que de bien servir celle-ci ? Et si, pour une raison ou une autre, il préfère continuer d'agir dans le même sens malgré les critiques, comme il a parfaitement le droit de le faire, y a-t-il cependant quoi que ce soit qui l'empêche de s'expliquer devant sa population, ne serait-ce que de façon à ce que celle-ci en vienne à se montrer plus réceptive à son approche ? Mais surtout, la dernière chose pourrait faire un élu digne de ce nom ne serait-elle pas de chercher à faire taire ses opposants, dans la mesure bien sûr où il se prétend à la tête d'un système ne serait-ce que moindrement démocratique ?

Ou autrement dit, si le maire tient tant à ce que l'Anse-St-Jean n'aie pas « mauvaise presse », alors ne pourrait-il pas d'abord s'assurer lui-même de prendre les mesures pour que le village commence à « meilleure presse », justement ? Car après tout, dans la mesure où il se trouve lui-même à être à la tête du village, n'est-il donc pas le mieux placé pour veiller à ce que celui-ci soit géré d'une façon qui puisse attirer autre chose que de la critique ?

On répondra peut-être que ce n'est pas à moi ou à quiconque de dire au maire comment faire son travail. Mais si ce dernier commençait par s'assurer de bien faire son travail, plutôt que de se borner à traquer ses « opposants » et à chercher des coupables, peut-être n'y aurait-il nul besoin de faire quelque critique que ce soit, justement.

Alors si l'on veut à tout prix éviter d'être critiqué, pourquoi alors ne pas commencer par agir en conséquence, tout simplement ?...

Le maire se croirait-il donc infaillible ?


Dans au moins trois dossiers, le maire semble avoir délibérément mis de côté l'avis d'experts, ou du moins des première personnes concernées, pour plutôt faire valoir son propre opinion.

Ainsi, dans le cas des terrains de la municipalité au Mont-Édouard, le maire semble avoir fait fi de l'avis de l'inspecteur municipal lui-même en ce qui concerne un sujet qui pourtant ne saurait sans doute plus clairement tomber dans le « champs de compétence » de ce dernier, soit l'orientation à donner aux terrains en question. C'est ainsi que l'on se retrouve maintenant avec des terrains qui apparemment donnent l'impression ou bien de « piquer dans la montagne », ou bien de « tomber dans la falaise », selon une personne qui a pu suivre le dossier. Et l'on est bien sûr en droit de se demander jusqu'à quel point un acheteur potentiel pourrait trouver intéressant de penser venir s'établir sur des terrains organisés d'une façon aussi peu « feng shui », ou autrement dit aussi peu harmonieuse, voire aussi peu présentable.

Parlant d'harmonie, dans le cas de la disposition du Home Hardware, il semblerait de plus que le maire soit allé jusqu'à ignorer les recommandations de rien de moins que les instances légales en la matière, soit les spécialistes du Ministère des Affaires Municipales ainsi que de la MRC. Au bout du compte, ce serait donc par des entourloupes légales, soit notamment un changement de zonage, que le maire aura réussi à contourner les politiques officielles pouvant s'appliquer à ce niveau. Mais cela ne semble pourtant qu'inviter à se demander à quoi tout cela a pu servir, et plus précisément à se demander en quoi il peut s'avérer logique de parachuter un gigantesque bloc de béton à l'entrée même d'un village dont l'avenir dépend pourtant du tourisme qu'il peut attirer, notamment en faisant d'abord la promotion de sa propre beauté. Et pour un maire qui est pourtant le premier à vanter l'Anse-St-Jean comme l'un des plus beaux villages du Québec, il est pour le moins étrange de constater que ce dernier soit vraisemblablement prêt à faire plier les lois pour faire valoir une décision qui ne s'avère sans doute même pas conforme à la politique d'aménagement du village en tant que telle, soit le « Plan d'implantation et d'intégration architecturale » de l'Anse-St-Jean. On veut bien espérer que le maire devait avoir de bonnes raisons pour faire fi des lois au point de peut-être même renier la sienne, sauf que si ces « tours de passe-passe » n'auront somme toute servi qu'à faire triompher la laideur là où l'on vit pourtant de la beauté, disons qu'il semble quand même difficile de savoir où se trouve au juste le bon sens dans tout cela.

Finalement, il semblerait par ailleurs que le maire n'ait finalement pas eu d'autre choix, en bout de ligne, que de se rallier à ce que les gestionnaires du Mont-Édouard n'ont apparemment pas cessé de lui dire depuis le début, à savoir qu'il ne pouvait tout simplement pas être rentable d'ouvrir la montagne sept jours sur sept. On est cependant en droit de se demander pourquoi il a pu prendre autant de temps au maire pour se rendre à l'évidence, ou du moins pour en venir à écouter l'avis des principaux intéressés. Et bien entendu, on est aussi, voire surtout en droit de se demander comment il a pu en coûter à la municipalité, pendant tout ce temps.

Mais surtout, dans ces trois cas, on voit donc que le maire Boucher semble volontiers suppléer son propre jugement, vis-à-vis d'une question donnée, à celui de gens apparaissant pourtant comme étant tout autrement mieux placés pour exercer un tel jugement. Et mis à part les résultats douteux auxquels une telle tendance semblent conduire, ce qui tendrait d'ailleurs à remettre en question le jugement du personnage en question, on se demande surtout ce qui justement peut conduire ce dernier à croire que son avis vaut mieux que ceux des autres même dans les circonstances où cela paraît en fait le moins probable. Le maire croit-il donc qu'il est doté d'un jugement infaillible, même si c'est pourtant l'inverse que les faits semblent suggérer ? On en est apparemment réduit à ne pouvoir que le supposer.

10/05/2011

Louer la montagne : le juste milieu...


Dès qu'il est question de vendre le Mont-Édouard, on évoque souvent l'argument selon lequel le fait que la municipalité soit propriétaire de la montagne s'avère encore la meilleure garantie de stabilité pour cette dernière. Un tel argument n'est bien sûr pas sans fondement ; or, il pourrait même s'avérer d'autant plus pertinent dans la mesure où l'on voudrait vendre la montagne, ou plutôt en confier la gestion à une entreprise privée, plus précisément. Car il faut avouer qu'il y aurait sans doute déjà plus de chances qu'un investisseur s'intéresse à la montagne dans la mesure où la survie de celle-ci serait ultimement garantie par la municipalité, et cela ne serait-ce qu'en partie.

Au bout du compte, la véritable question, comme c'est à peu près toujours le cas, n'en est-elle pas surtout une de dosage ? Ou pour être plus précis, la véritable question ne devrait-elle pas surtout être de déterminer dans quelle proportion les risques devraient être assumés par le public et le privé ? Car après tout, les problèmes que peut actuellement vivre le Mont-Édouard ne constituent-ils pas une excellente preuve par l'absurde de ce qui peut arriver lorsqu'on laisse la gestion de tout un centre de ski à des élus municipaux qui, par définition, ne peuvent possiblement être les mieux placés pour remplir une telle tâche, ne serait-ce qu'en fonction du fait que rien ne garantit qu'ils puissent avoir l'intérêt, le temps ou les compétences pour mener celle-ci à bien ?

Et d'un autre côté, si les risques devaient être entièrement assumés par le privé, celui-ci ne risquerait-il pas de considérer en fait que le jeu n'en vaut tout simplement pas la chandelle, surtout dans un cas comme celui de notre cher centre de ski, et de sa situation financière qu'on sait ne pas être des plus roses, pour le moins qu'on puisse dire ?...

Alors dans le but d'en arriver donc à une sorte de solution mitoyenne, pourquoi ne pas envisager de tout simplement louer la montagne ? Cela ne permettrait-il pas de réunir le meilleur des deux mondes, dans la mesure où la municipalité resterait propriétaire de la montagne, sans avoir à en assumer directement la gestion ? Et en fait, dans la mesure où l'entreprise locataire toucherait directement les profits potentiels reliés à l'exploitation du Mont-Édouard, celle-ci n'aurait-elle pas d'autant plus intérêt à veiller à ce que qu'une telle exploitation donne lieu à des profits plutôt qu'à des déficits, justement ? Autrement dit, cela ne représenterait-il pas encore la meilleure garantie que la montagne soit tout simplement bien gérée, en bout de ligne ?

Par ailleurs, une telle avenue serait vraisemblablement l'une des seules qui n'auraient pas été empruntées jusqu'ici, dans la mesure où celle-ci diffèrerait notamment de ce qui a pu être tenté avec l'entreprise Ibis, à laquelle avait plutôt été offerte ce qui s'appelle un contrat de gestion, plutôt qu'une location proprement dite.

Alors, et au risque de me répéter, pourquoi ne pas essayer ce qui n'a justement pas encore été essayé, plutôt que de se borner à toujours refaire la même chose, et constater encore les mêmes résultats ?

Car si l'on n'est pas satisfaits des résultats que l'on a pu voir jusqu'ici, alors ne serait-on pas en droit de se demander s'il ne serait peut-être pas temps de remettre en question certaines de nos façons de faire, après tout ?

Remarquez que nous devrions certainement avoir encore du temps devant nous pour penser à tout cela en attendant la prochaine Assemblée Générale Annuelle du Mont-Édouard, dont la date n'a pas encore été fixée, même si l'on sait qu'elle devrait avoir lieu durant l'été...

Alors sur ce, bonne fin de printemps, en attendant l'été !...