17/04/2011

Vendre la montagne


À ce qu'il semblerait, garder le Mont-Édouard en vie, ou plutôt en survie, couterait donc à la municipalité entre 200 000 $ et 300 000 $ par année. Et comme la situation financière du Mont-Édouard ne semble pas exactement aller aussi bien qu'on pourrait le souhaiter, on serait donc en droit de s'attendre à ce cette « petite ponction fiscale » soit plus en voie d'augmenter qu'autre chose, pour les années à venir.

La question qui tue est donc la suivante : jusqu'à quel point serons-nous prêts à nous faire taxer toujours davantage afin de pouvoir jeter toujours plus d'argent dans ce trou sans fond ?...

Et à part de faire faillite ou d'emprunter toujours d'avantage, quelle véritable option pourrait-il donc nous rester, sinon de vendre la montagne ?...

Disons que c'est à bien y penser.

Surtout qu'il est toujours possible de prévoir, dans un contrat de vente, des clauses stipulant que le centre de ski doit continuer à être utilisé comme un centre de ski, pour que la vente soit considérée comme étant valide, sur un plan juridique.

Mais cela, bien entendu, ne pourra être réalisé que si dans la mesure où le Mont-Édouard puisse être justement vendu comme une entreprise pouvant au moins s'approcher de quelque chose comme une quelconque rentabilité.

Or, comment pourrait-on ne serait-ce qu'approcher d'une telle rentabilité, dans la mesure où la corporation du Mont-Édouard n'est même pas en mesure de profiter des bénéfices de sources de revenues aussi fondamentales que l'hébergement ?... Pense-t-on vraiment que le Valinouët pourrait lui-même s'en tirer si bien si ce centre de ski ne se trouvait pas à être lui-même propriétaire, et donc premier bénéficiaire de son propre village alpin ?...

Ainsi donc, comment pourrait-on vendre le Mont-Édouard au sein d'une proposition qui soit moindrement alléchante, si la municipalité ne s'assure pas d'abord de pouvoir récupérer les installations d'hébergement, ne serait-ce que pour pouvoir ensuite mieux revendre le tout, et avoir ainsi une chance de rembourser l'investissement qu'il lui aura ainsi fallu faire, avec la somme qu'elle pourra justement toucher de par la vente de la montagne ?...

Et si les propriétaires des installations d'hébergement, et donc de l'entreprise Au Pied d'Édouard, se refusait à une telle transaction ?...

Alors il faudrait donc se résoudre, une fois pour toutes, à fermer définitivement la montagne.

Or, il ne semble pas qu'une telle option soit vraiment dans l'intérêt de l'entreprise Au Pied d'Édouard, tout comme d'ailleurs de qui que ce soit à l'Anse-St-Jean.

Et cela, encore une fois, c'est sans doute quelque chose à laquelle il vaudrait la peine de penser au moins à deux fois.

Et s'il se trouve quelqu'un, notamment au conseil municipal, pour qualifier un tel discours d'alarmiste, alors comment se fait-il donc que ce dernier ne soit même pas capable de révéler publiquement le coût exact du Mont-Édouard, pour la municipalité, pas plus qu'il ne semble d'ailleurs capable de révéler quoi que ce soit de moindrement important à ses propres citoyens ? Et si la vérité est vraiment si rose que cela, alors comment se fait-il donc que l'on semble déployer autant d'efforts afin de nous la cacher ?...

Mais disons qu'une fois de plus, il semble qu'en posant la question, on se trouve surtout à y répondre.

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